Bonjour et bienvenue dans ma Boite à Musiques.
J’espère ne froisser personne en répondant d’emblée à la question qui se serait spontanément imposée à la plupart d’entre vous :
"Où sont les enceintes ?"Il n’y en a pas ou plus exactement elles s'en sont allées depuis trois ans environ, le Casque s’étant substitué à elles.
Je pense qu’il n’est pas déraisonnable de dire qu’il y a une majorité d’audiophiles et autres mélomanes pour qui le Casque n’est pas une alternative envisageable. Une opinion, du moins je le suppose, imputable à ses limitations. Il y a ensuite d’autres auditeurs qui usent des deux formes de restitution avec un égal plaisir et enfin une infime minorité, à laquelle j’appartiens, qui ont succombé aux attraits de son chant au point de choisir exclusivement cette voie.
Pour l’avoir écrit à plusieurs reprises dans d’autres lieux je considère l’écoute au Casque Haute-Fidélité comme une forme de restitution à part entière. Je dois le dire en toute honnêteté, ce ne fut pas le cas jusqu’à ces trois dernières années comme je l’ai précisé en introduction.
Comme à l’accoutumée je tiens à souligner dans le souci d’éviter toute polémique qu’aucune forme de suprématie n’est à déduire de mes propos.
Si vous souhaitez en savoir davantage, je vous suggère de parcourir ce petit mot :
https://comptoirsonimage.1fr1.net/casques-f37/a-propos-du-casque-justement-t78.htm A la différence des autres maillons de ma Boite à Musiques comme je la nomme, je n’évoquerais pas ici mon Casque de prédilection : L'AKG K340 bass-light même si c’est toujours un plaisir mais je vous invite à parcourir le compte-rendu qui lui est dédié ici :
https://comptoirsonimage.1fr1.net/casques-f37/a-propos-de-l-akg-k340-t161.htmContrairement à notre ami dub je suis l’auditeur d’un seul Casque, en dépit d’un certain nombre de modèles que j’ai étrenné avec plaisir. Il m’est arrivé d’en détenir plusieurs mais je finissais toujours par user d'un seul, vous avez deviné lequel…
Si je devais résumer la signature de mon système je serais tenté d’user de l’expression suivante : Une main de fer dans un gant de velours.
Le lecteur CD150B Digit II de chez Thule Audio se glisse sans la moindre difficulté dans le rôle du gant de velours. Il se décline ou plutôt se déclinait, car il n’est plus en production, en deux versions. Celle de base qui est évolutive par l’ajout de la carte Digit II. C’est un charmeur, différent de ces sources dédiées à une restitution méticuleuse et rigoureuse du message à un degré tel que parfois l’émotion musicale semble s’en être allée. A tort ou à raison, car il s’agit de ma perception et de la sensibilité qui s’y reflète.
L’appréciation que j’en fais ici ne peut-être que partielle dans la mesure où l’ampli qui lui est associé est dépourvu d’entrées symétriques. En effet, cette platine semble avoir fait l’objet d’une conception totalement symétrisée (B pour balanced) ce serait donc dans cette configuration qu’elle donnerait le meilleur d’elle-même. Néanmoins elle a su me séduire même si je n’adhère pas totalement à sa signature. Je n’apprendrais rien à personne en disant que le compromis s’invite bon gré mal gré dans la conception d’un système sauf peut-être ceux d’un très haut niveau. Comme vous pourrez le constater, les points positifs du CD150B l’emportent largement sur les points négatifs. Par conséquent…
Les composants sont de haut niveau (convertisseurs Burr-Brown, Analog Devices, mécanique de lecture Sony dixit son précédent détenteur et non Philips comme j’ai pu le lire par ailleurs)
C’est une source à la restitution homogène avec une mention spéciale pour le haut du spectre : Délicat et mesuré, ce qui me convient tout à fait étant assez sensible aux fréquences aiguës. Le médium est riche et chaleureux. Un grave ferme et suffisamment profond boucle la boucle en ce qui concerne la bande passante. L’ampleur est convaincante, la restitution s’avère détaillée sans être hyper analytique ni faire preuve d’une transparence qui pourrait s’avérer aussi flatteuse que rapidement crispante. Aucune projection ni agressivité ne se font ressentir. Là où le bât blesse c’est dans la rapidité, le suivi rythmique. Certes ma platine précédente était un foudre de guerre avec une vivacité inédite et une dynamique à fendre les murs ou plutôt les oreilles en ce qui me concerne. Mais après plusieurs mois en compagnie de cette charmante Danoise, je dois bien avouer que cette « lenteur » continue de me faire dresser l’oreille si je puis dire. C’est bien là le seul reproche que j’ai à formuler sur le volet sonore.
Le design est sobre et classieux, avec un tiroir doré qui rehausse avec élégance une robe de couleur noire. Un affichage de couleur rouge pouvant être désactivé si besoin est parachève l’ensemble.
La connectique se résume à une paire de sorties asymétriques au standard RCA et une autre paire en symétrique au standard XLR. Le lecteur peut-être utilisé en tant que drive avec une sortie numérique au standard RCA. Voilà c’est tout, ce n’est sans doute pas aussi abondant que certaines références concurrentes mais la démarche d’efficience est atteinte à mon humble avis.
Le second point critique se situe au niveau de l’ergonomie assez perfectible de la télécommande multifonctions, la fonction de programmation étant assez laborieuse. Aussi rudimentaire soit-elle, cette télécommande est un maillon indispensable du fait de l’absence de touche de fonction sur la façade du lecteur à l’exception d’une seule servant essentiellement à la lecture.
Passons à présent au RP-33 Special Edition, la main de fer. C’est-à dire l’ampli casque de la firme italienne RudiStor Sound Systems du nom de son concepteur le Dr Rudi Stor. Une marque qui est probablement inconnue de beaucoup d’entre vous mais certes pas des aficionados du casque à l’instar d’autre fabricants comme WooAudio, SinglePower, Ray Samuels Audio, Kevin Gilmore etc... En effet, RudiStor appartient à cette catégorie de constructeurs qui dédie l’essentiel de sa production aux amplis casques dont certaines références peuvent être qualifiées de High-End à l’instar du RP010-B Mk II, du Coriolan ou du RP1000 par exemple. Si le cœur vous en dit, voici le lien pour atteindre le site :
http://www.rudistor.com/
Acquérir un ampli casque d’un haut niveau faisait partie des rêves qui ont de fortes chances de ne jamais devenir réalité. Et pourtant au détour des petites annonces d’un forum voisin, je suis devenu depuis quelques mois détenteur d’un RudiStor au voltage adéquat ce qui ne gâche rien. Si cet ampli m’a appris une chose c’est bel et bien que l’AKG K340 est l'un des casques les plus exigeants à driver qui aient jamais été conçus. Ni le C.E.C. HD53 Ver. 8.0 ni le Sugden Headmaster que j’ai possédé n’ont pleinement réussi ce challenge. C’est à l’écoute de cet ampli que je m’en suis rendu compte.
Ces spécifications précises me sont inconnues, car ce modèle n’est plus commercialisé aujourd’hui. De surcroît, son précédent propriétaire l’avait acquis sur la baie sans la moindre notice. Tout ce que je peux en dire avec certitude c’est qu’il s’agit d’un modèle double mono fonctionnant en Classe A, et équipé d’un potentiomètre ALPS. Toutefois je ne pense pas m’avancer beaucoup en supposant que ses spécifications sont assez similaires à celles du RPX-33.
Sa construction impose le respect, on sait immédiatement que celle-ci est à l’instar de sa conception. Aucun doute à avoir : Il est construit pour durer. Le plastique est quasiment absent : Potentiomètre, châssis, borniers et curseurs sont en alliage métallique d’excellente facture.
La connectique est exclusivement asymétrique via des entrées RCA au nombre de deux paires, un curseur en façade permettant de sélectionner l’entrée ad hoc. Rien d’autre n’est proposé mais cela n’a rien de surprenant vu sa raison d'être. Bien évidemment j’aurais aimé disposer d’entrées symétriques mais acquérir en seconde main un RudiStor est déjà suffisamment rarissime même sur Head-Fi le sanctuaire des aficionados du Casque.
Ce n’est pas un sommet d’élégance mais il impressionne et peut séduire par son aspect massif et carré.
Sa façade n’offre aucune fioriture ou fonction superflue. Il est doté comme la plupart des autres modèles du constructeur, de deux sorties : Bas et haut gain. Une excellente initiative, car nombreux sont les adeptes qui possèdent plusieurs casques aux sensibilités diverses. Un curseur d’alimentation, un voyant de fonctionnement, un sélecteur d’entrées, le potentiomètre et… c’est tout. Contrairement à son grand frère le RP010-B Mk II il n’y a aucune télécommande optionnelle mais est-ce bien utile à moins que l’auditeur ne soit situé à plusieurs mètres.
Qu’en est-il de l’écoute ? Et bien j’avais écris dans plusieurs de mes feedbacks que l’un des défauts du K340 était un soundstage assez étriqué… Tout le monde peut se tromper, et bien c’est le cas ici. Cet ampli a une ouverture impressionnante et m’a prouvé sans conteste que mon Casque de prédilection a bien plus d’ouverture que je ne l’avais supposé en dépit de sa conception. Puissance, punch et dynamique emportent aisément l’adhésion. Le seul point où le Sugden Headmaster l’emporte se situe sur la transparence, plus accentuée. Toutefois le RudiStor RP-33 n’en est pas pour autant à la ramasse, la restitution s’avérant riche de détails et de nuances. Là encore aucune projection ou agressivité ne sont à déplorer. S’il n’en rajoute pas, le RP-33 insuffle au K340 un grave plus dense que celui auquel j’étais accoutumé jusqu’alors.
Je ne m’étendrais pas sur les câbles outre mesure, le sujet étant par nature polémique n’est ce pas ? Je dirais juste que j’ai investi, parfois au-delà du raisonnable, dans ce maillon de la chaîne audio durant mes 25 années de tribulations et qu’aujourd’hui les deux choses que j’attends d’un câble sont une bande passante large et le plus grand respect du signal que possible.
J’espère que la découverte de ma Boite à Musiques a été agréable, aussi atypique soit-elle et que vous laisserez un peu de cette passion partagée, certes d’une façon différente, à travers vos commentaires.
Au plaisir de vous lire