2) Ambiance techno :
Etant en phase de replis Hi-Fi pour cause de déménagement et de rénovation d’une vieille maison, lassé du manque d’écoute j’ai ressortis quelques vieilleries pour me bricoler une installe de fortune dans le coin salon/télé de notre nouvelle demeure. Cela a commencé par une paire de Rogers Ls7t, un vieux JVC AX4 mis à la retraite il y a quelques 15 ans et en guise de platine CD un vieux Pionner DV717 désoccupé depuis le passage au Blu-ray. Bref… Pas de quoi faire exulter les petites Rogers.
Un passage à l’auditorium presque local plus tard, tout cela s’est vu remplacé par un petit couple Atoll 100SE, CD et ampli, histoire de retrouver un peu de plaisir audiophile. Et le plaisir a été bien là avec en prime la récupération de mon tuner Nakamishi, de ma platine cd Ki pearl lite et de mon Revox A77. Belle écoute, plaisir retrouvé (voir cr sur ce site), mais une petite envie titillante de modifier/améliorer le rendu qui re-pointait le bout de son museau avec, entre autre, l’idée de découpler ampli et préampli, comme ça, pour voir.
TILT !!! Mon vieux SCOTT. Il avait bien je crois une entrée sortie ampli/pré.
Exhumation du carton (pouahhh !!!) dépoussièrage, nettoyage, branchement, test.
Mmmm , de beaux restes le pépère… Il n’a fallu que quelques dizaines de minutes et d’extraits pour me rappeler pourquoi je l’avais choisi à l’époque. Mais bon avant toute chose revenir à l’idée de base. Atoll 100se en ampli et Scott en préampli. Vs Atoll 100se tout seul. En sources CD : l’Atoll de même dénomination ( on verra avec le Ki pearl lite de Marantz plus tard).
Première surprise : l’impression subjective d’avoir gagné presque une octave en bas !!! Subjective ??? Sur l’adagio d’Albinoni (deutsche grammophon 413309-2) la sous basse est bien perceptible alors que ce n’était pas le cas avant. Et ce même dans les moments de quasi silence. Certes ce n’est pas la puissance des 38cm ou même des offrandes avec leur caisson ; néanmoins sa présence, même discrète, redonne au morceau une part importante de sa vérité musicale. Nous décidons donc de creuser la question en enchainant la contrebasse de jacqueline Dupré (Emi 7243 5 67341 2
l’orgue de notre dame de paris (FYCD 023/30) la timbale des Georgian Legend et la BO du grand bleu… rien à dire nous sommes trois à constater que ça descend nettement plus bas, ou tout du moins que la puissance en bas est nettement plus généreuse et pourtant sans trainement.
Deuxième surprise : La claque !!! Nous n’en croyions pas nos oreilles. Je savais être arrivé à une restitution correcte des voix avec le Ki pearl lite -mais seulement en écoute rapprochée- et là… là… Leonard cohen est devant nous, Paolo conte, Lavillier, Liane Foly, joan baez, streisand, leontyne price, mirella freni, nous enchainons les extraits et toujours cette même richesse de timbre, cette précision des détails qui donne l’impression que les interprètes sont là… devant nous. C’est dit, il sera impossible de faire machine arrière désormais.
Troisième surprise : Orchestres. Avant l’adjonction du Scott j’avais remarqué que le couple atoll offrait un très grand espace de restitution débordant largement des enceintes. Une restitution ample et brillante au risque de quelques duretés parfois. A l’inverse le passage sur le Marantz restreignait assez nettement l’espace, tant en largeur qu’en résonnance. En compensation, les timbres reprenaient de la matière (du grain) à concurrence de ce qu’ils perdaient en brillance ; ce qui m’avait fait dire « L’Atoll pour les cuivres et le Ki, plus mat, pour les cordes… » L’introduction du SCOTT dans l’équation est venu bouleverser la donne. Certes, l’espace se réduit aussi mais curieusement il gagne nettement en profondeur. Certes les cuivres restent brillants (et les violons en haut aussi), mais la matière est là aussi. Un peu comme si l’on avait superposé l’écoute de l’Atoll et celle du Ki. Moi qui ai pourtant l’habitude des salles de concert (et des églises aussi) en fermant les yeux sur les grands motets de Mondonville (déjà cités par ailleurs) je m’y suis cru !!!
Alors ? Un mariage de rêve ?
Non bien sûr. La saturation vient un peu trop vite à mon goût, même si elle a changé. Avec l’ensemble atoll tout était merveilleusement clair sur les messages simples, mais avec la complexification de ceux-ci très vite une sorte de léger brouillage s’installait. En insérant le scott, j’aurais presque l’effet inverse. Sur les signaux simples, cela n’a pas tout à fait la limpidité du couple Atoll. Pour partie dû à la présence d’une matière plus riche dans les timbres, mais aussi sans doute à cause de l’électronique vintage. A l’inverse, la complexification du message, n’entraine pas une sensation de brouillage aussi gênante en grande partie, sans doute, grâce aux aigus plus texturés et mieux tenus, imperturbables .
Fin de la première partie.
Nota : Ce CR est valable pour l’association de matériels cité et dans le cadre d’une écoute dans mon salon. N’ayant pas de recul sur le comportement de la pièce et pas d’autres enceintes de ce format disponibles pour étendre l’analyse (sans parler des câbles très moyens), ce n’est qu’un rapport de circonstance.