Enfin, les voilà sur Toulouse pour 6 jours ! Le rendez-vous fut pris samedi pour une écoute des Vienna Acoustics « The Musik » de la « Klimt serie » chez Connexion Toulouse
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Nous arrivons après avoir laissé les enfants à la Grande Mediathèque juste à côté, où ils adorent aller chiner… pratique !!
L’écoute, nous nous en doutions est prévue dans la salle du fond (50m2 environ, pas de traitement particulier mais la salle est naturellement agréable)-
La première chose qui frappe, lorsqu’on entre, c’est d’abord la beauté de l’objet.
Je les savais belles sur le papier, mais là, franchement, rien à voir avec la réalité. Ce sont de vrais « altesses » et la finition est vraiment splendide.
La seconde chose qui étonne, c’est la taille : je ne m’attendais pas à ce qu’elles soient aussi grande, environ 1m30 sans les pieds. La majesté des colonnes est décuplée par la très grande profondeur de celles-ci, je dirais environ 60 cm à la louche pour une largeur d’environ 30 cm.
Pour le détail, 91db de rendement, impédance 6 ohms annoncés sur l’enceinte (et non 4 ohms comme indiqué sur la plaquette)- Super tweeter Murata etc..; (cf site : http://www.vienna-acoustics.com/products/the_music/the_music.php )
Le medium en haut est orientable indépendamment du reste de l’enceinte, horizontalement et verticalement. On peut également régler le rendu du grave par un système derrière l’enceinte que je n’ai pas trop bien compris
(pas avec les évents, en tout cas).
Le système que nous allons écouter est composé d’un intégré Puccini (nous avons essayé aussi un intégré Audioaéro que nous avons mis de côté car nous lui avons préféré le Puccini, plus détaillé mais surtout plus fluide, donnant à l’ensemble plus de rythme), d’un préampli PassLab en trois partie (préampli + alimentation gauche + alimentation droite), de deux blocs mono PASS en pure classe A (2 X 100W) et de câbles Esprit (modèles Etherna)-
Nous commençons à enchaîner les galettes dans le « mange-disque »
En tout premier lieu, la scène ! Vraiment très belle et réaliste avec des étagements naturels et sans efforts. Une magnifique aération et surtout, pas d’enceintes à l’horizon ! Elles sont parfaitement invisibles malgré leur taille et le fait que nous soyons très près : 4m max, à mon avis.
J’essaie de me positionner ailleurs dans la pièce et pas de variation au niveau de la scène sonore. La seule chose qui change, c’est la restitution du grave, trop envahissant lorsqu’on s’éloigne un peu trop des enceintes, envahissant dans le sens qu’il vient gêner le reste du spectre. Je tiens à souligner que j’aime le grave et qu’il peut y en voir bcp, à partir du moment où le reste du spectre reste parfaitement lisible et où il s’intègre dans un ensemble ou aucun registre n'est mis en avant, ceci pour former un TOUT, ce tout étant la musique, bien sûr
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Stéphane, qui nous fait la démo, nous précise qu’il a « réglé » le système et notamment le grave (par le biais du réglage que je n’ai pas su vous expliquer
) sur notre point d’écoute.
Les timbres sont magnifiquement reproduits, avec une préférence pour tout ce qui se situe dans les medium-aigus que je trouve splendides, notamment les ensembles de cuivres et de violons qui sont saisissants et d’une fluidité qui m’interpelle particulièrement, puisque je suis très sensible aux crispations sur ces registres. Les xylophones ou autres vibraphones, les fender rhodes ou encore les flûtes sont parfaitement à leur aise et leurs sonorités s’envolent sans aucune dureté.
Le grave est bien présent, et bien que moins sec que celui auquel nous sommes habitués nous apprécions sa rapidité et sa profondeur, même si nous l’aurions aimé un peu plus sec.
Il est vrai que, même si les Edinburgh ne descendent pas dans du grave abyssal, il est particulièrement tendu, profond et percutant à la maison, et c’est ce grave là, que nous avons du mal à retrouver ailleurs, qui fait qu’en général, nous ressortons toujours quelque peu frustrés d’une écoute
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Or là, il n’en est rien car l’ensemble de l’écoute est vraiment de très grande qualité et la beauté du message s'intègre dans une extrème homogénéîté, d’autant que les enceintes n’ont que 4 jours et qu’elles ne sont encore qu'aux prémices du rodage !! Sans aucun doute, le grave sera plus tendu dans qq semaines, mais les enceintes ne seront malheureusement plus sur Toulouse à ce moment là !
Je tiens à dire que nous sommes restés environ 3h à enchaîner les disques et que nous l'avons nourrie de styles musicaux diverses et variés allant de stabat mater à Prince, en passant par la symphonie fantastique de Berlioz ou encore Supertramp, sans oublier BBking, Dayna Kurt et j'en passe, vous pensez bien... sur 3H !!
Après, c’est vrai qu’il s’agit d’une chaîne donnée et que s’il ne s’agissait que de moi, j'aurais pinailleé sur certaines choses, notamment sur le « corps » dans le bas medium car j’aime les sons bien charpentés et palpables sur ce registre (attention, ça ne veut pas dire"gonflés" ou en avant !), et j’aurais sans doute choisi quelques maillons moins «dégraissants ».
J'aurais également "travaillé" sur la fluidité dans le swing – Pour simplifier un peu l’explication de ce ressenti qui est toujours difficile à retranscrire par écrit, je dirais par là que j’attends de la musique qu’elle m’entraîne, même sur un morceau que je connais par cœur, et non pas que ce soit moi qui batte la mesure avant elle, en attendant qu’elle arrive.
Après, vous vous rendez compte que je suis particulièrement douée pour chercher la petite bête
et qu’il ne s’agit là que de goûts, d’attentes et de sensibilité personnels qui ne remettent aucunement en cause la qualité du système qu’il nous a été donné d’écouter.
Franchement, il s’agit là d’une écoute qui vaut le détour pour ceux qui passent sur la ville rose