Deux films sur des univers proches, celui des gangs des quartiers défavorisés du Salvador et du Honduras, mais l'un est un documentaire : "
La vida loca", l'autre est un film de fiction : "
Sin nombre".
Le réalisateur de "La vida loca",
Christián Poveda, y a laissé la vie, fin 2009.
Cary Fukunaga vit toujours.
Les deux sont
très forts. Mais malgré l'immense talent de Cary Fukunaga, sa capacité à incarner dans son film l'intensité et la sauvagerie de ces vies de jeunes condamnés, malgré le talent de ses acteurs et équipiers qui ont réalisé un film superbe sur des réalités que personne nous raconte et que nos vies ont peu de chance de rencontrer, rien ne remplace la force hypnotique du documentaire filmé par Christián Poveda dans un coude à coude effréné et par moments hallucinant avec ces personnes réelles qui ne jouent aucun rôle, qui vivent leur propre vie.
Dans quel monde tout cela est possible ? Au nom de quoi ? Pourtant c'est pas sorcier... Il n'y a rien d'équivalent même de très très très loin, dans les quartiers aisés de Tegucigalpa ou de San Salvador...