Aujourd'hui, fêtant le premier jour de l'année comme il se doit en musique je me suis pris encore une BAFFE, mais une BAFFE...
Je dépoussière un double CD (compil.) de
David Oistrakh (mon adoré David Oistakh) publiée par RCA red seal, dans la série
Artists of the century. Et je mets le
Concerto N°1 pour violon et orchestre Opus 99 de
Shostakovich (disque 2) avec l'
Orchestre Philarmonique de Léningrad, dirigée par
Evgeni Mravinsky.
Le disque a été enregistré par
Melodiya, tenez vous bien....
en
1958 Et j'écoute et c'est vraiment hallucinant la qualité du son
On a l'impression d'être à côté d'Oistrakh !
Je n'arrive pas à croire
Je prends le disque en me disant que j'ai du me tromper, que j'ai du prendre un enregistrement plus récent fin des années 60 peut-être ? Non c'est bien le disque !
Je me gratte le crâne... je me pince le globe oculaire... Non, je suis bien réveillé.
Je relance
fabuleux !! Y a pas d'autre mot... une qualité folle pour l'époque, démentielle
Un enregistrement vieux de 50 ans et en version CD hein pas SACD ou je ne sais quel format de CD amélioré !
Cette expérience comme plusieurs autres de disques enregistrés au début et à la fin des années 60, repose pour moi la question paradoxale de la prise de son.
Quand j'entends que ce Monsieur Alexander Grossman de chez Melodiya a pondu une merveille pareille en
1958, je me dis que les déchets de prise de son qu'on nous a servi des décennies durant voire même souvent aujourd'hui, c'est honteux voire scandaleux.
Après on peut disserter longtemps sur les limites du CD etc. Que la compression, que la couche de plastique, que les électroniques et lecteurs... Et je veux bien, mais ce disque comme beaucoup d'autres, démontrent le contraire : à savoir qu'il est possible d'aller assez loin vers un idéale de qualité avec ce support CD, indépendamment de la compression, de la couche de plastique et des électroniques !
Je prends des exemples au pif des écoutes faites ces derniers temps :
Mahavishnu Orchestra,
"Visions of the Emerald Beyond" un ensemble jazzrock que j'avais écouté en vinyle (génial dans mes souvenirs), et là en CD c'est KK franchement. Enregistré en 1974, seize ans plus tard que l'Oïstrakh pourtant c'est un petit ensemble, une dizaine de musiciens, alors que de l'autre côté c'est un orchestre symphonique et un instrument soliste !
Tracy Chapman, son disque homonyme (le premier). Enregistrement digital de 1988. J'avais aussi eu le vinyle, j'écoute en CD et c'est chouette, mais je suis désolé, je le trouve enrégistré juste juste correctement... sans plus et c'est frustrant quant on l'écoute avec un bon système. On pourrait dire la même chose de son 2e disque.
Puis il y a plein d'autres ! Une myriade d'exemples.
Avec des prises de son nulles comme point de repère ça n'a plus de sens de parler des limites d'un format et on se rend compte à quel point les logiques commerciales brouillent les cartes, sèment la confusion et nous imposent des produits médiocres, présentés comme des Nirvanas, genre la saga Windows pour l'informatique.
Alors une petite révérence à Monsieur Grossman pour son merveilleux travail
et à tous ses pairs qui travaillent dans le même sens et à qui on laisse faire leur travail comme il convient ! Parce que derrière ces prises de son KK ce sont les maison des disques les principales responsables.