Bonjour,
Il faut que je vous parle de cette expérience plutôt inoubliable musicalement parlante.
Pré Halcro DM8 et lecteur Puccini. Association ultime avec les x.600.5 sur les 801D.
Le système que j’ai pu écouter c’est révélé à mes yeux, enfin plutôt à mes oreilles, comme le système le plus performant que j’ai pu écouter sur des B&W 801D. Pour rappel, ce système était composé de B&W 801D (16.000 euros), d’un préampli Halcro DM8 (20.000 euros), de deux Pass Labs x.600.5 (un peu moins de 18.000 euros) et d’un lecteur DCS Puccini (15.500 euros). Les interconnectes étaient des Crystal Ultra (2.500 euros la paire. Deux jeux sont nécessaires) et les câbles HP des Analysis Oval 8 Plus connecté en bi-câblage (1.100 euros la paire et il faut aussi deux jeux).
Comme vous pouvez vous en douter par rapport aux différents CR lus, je trouve que mon système actuel va extrêmement loin. Je pense même que par rapport à l’investissement et dans cette marque de produits, il n’y a pas moyen d’aller beaucoup plus loin en termes de neutralité, d’aération, de fidélité des instruments mais surtout en termes de rapidité. Tout cela en gardant beaucoup de musicalité et de maîtrises. Equilibre souvent difficile à obtenir dans le haut de gamme voir le très haut de gamme. Arrivé à un certain niveau l’écoute peu très vite franchir le pas d’une écoute dite analytique dont le rendu peut vite perdre en émotions.
Enfin me voilà parti de chez moi avec une certaine appréhension car les deux écoutes précédente sur du Pass Labs ne m’avaient pas spécialement convaincue dans ma démarche de comparaison par rapport à mon système actuel. En fait ma première écoute c’est effectué sur base d’un X1 et d’un X.250.5. Autant vous le dire tout de suite mais tant le X1 que le bloc 250 ne m’ont pas du tout convaincu. Un CA-2200 étant bien plus précis et rapide. Le Pass X.250.5 étant un peu trop rond à mon goût. Sans parler du X1 qui pour moi a toujours la fâcheuse tendance à fermer l’écoute. Sur ce point, je suis d’ailleurs très impatient d’écouter leurs nouveaux modèles. L’XP10 et l’XP20. Je n’irais donc pas plus loin dans ma démarche de comparaison en bi amplification verticale sur base de 250.
La deuxième écoute, plus convaincante, se fera à partir d’un Pass X.350.5. Dans ce cas, nous franchissons le bon cap. Ce n’est pas tellement sur la précision que je serais surpris mais bien par rapport à la musicalité, la vitesse et surtout les timbres. L’ensemble de l’écoute est vraiment texturé, les voix sont magnifiques. En fait cette écoute-ci s’est faite en comparaison directe à mon système actuel qui se compose pour rappel de 801D, d’un CP-700 de chez Classé, de deux CA-2200 toujours de chez Classé Audio et du lecteur Puccini de chez DCS.
Malgré tout ce que l’on a pu lire sur la gamme Classé Audio je reste convaincu que c’est la configuration la plus aboutie par rapport à ce que nous offre cette marque d’électroniques. La biamplification, dans ce cas offrant une ouverture et une aération de très haut niveau tout en restant extrêmement « fidèle » et très rapide.
Et c’est bien de ce coté là que je n’ai pas été totalement convaincu par le x.350.5. en bloc unique. Surtout par rapport au prix du produit. Pour rappel le prix de deux CA-2200 est de 12.000 euros pour 9.000 euros pour le Pass seul. L’investissement des 3.000 euros en faveur des Classé se justifie totalement par l’apport global de l’écoute.
Evidemment nous pouvons encore allez plus loin en jouant de la biamplification avec deux Pass 350. Mais dans ce cas nous arrivons à la somme de 18.000 euros et nous sommes là au même tarif qu’une paire d’X.600.5.
Et c’est là que ça fait mal car ces 600 sont tout simplement des produits d’exception.
En me renseignant sur le X.600.5 j’ai appris que comme pour le CA-2200 de chez Classé c’est le bloc le plus abouti de la marque. Et cela s’entend dès les premières écoutes. Et c’est bien sur ce point que cet élément fait partie d’une évolution logique d’un système comme le mien. Si évidemment cette évolution se révélait réellement indispensable. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour actuellement, je vous rassure tout de suite.
Donc je prends la route avec une certaine appréhension mélangée d’une certaine impatience. À tel point qu’il me faudra faire demi-tour à la moitié du trajet ayant oublié mes câbles HP. Pas de souci, j’ai pu, pour arriver à l’heure de rendez vous, débrider les 200 CV de la GTI.
Me voilà donc arrivé chez New Music mais avec une demi-heure d’avance étant persuadé qu’ils ouvraient à 10H00. Pas de souci, je débarque avec quelques croissants encore chauds et c’est avec les bras ouverts que Jeff m’accueille avec un bon café. Echange de bon procédé. Il faut dire qu’il est aussi impatient que moi de pouvoir tester son Halcro DM8 sur les Pass 600. Cette écoute est assez neuve puisque les Pass ne sont arrivé que quelques jours avant l’écoute.
Jeff a pris soin de faire chauffer l’ensemble. Comme pour le CP-700, L’Halcro à besoin de minimum 24 heures de chauffe pour exploiter au mieux tout son potentielle. Pour info, il m’arrive de ne pas éteindre durant plus d’une semaine mon préamplificateur, mes blocs de puissance ainsi que le lecteur.
Ok, nous entrons dans la pièce d’écoute et ce qui me surprend en premier c’est la taille des blocs. Enorme. La dimension des 801D en devient presque normale. La taille d’un bloc est identique à un X.350.5 mais ici nous en avons deux au poids de 67 kilos par élémént. C’est du lourd. Du coup je trouve cela plus volumineux mais loin d’être dérangeant. Ce qui surprend plus c’est le look à la « StarGate ». La première fois, ça surprend un peu, mais on s’y fait vite. Et puis au final ce qui importe avant tout c’est la musique et rien que la musique. Et c’est bien sur ce point qu’on va prendre une belle claque.
Pour ra ppel, les dimensions de la pièce d’écoute avoisinent les 5 mètres de largeur sur 9 mètres de profondeur. D’un très beau format, cette pièce va permettre au système d’exprimer au mieux tout son potentiel. Et cela vas se révéler terriblement jouissif.
Et voilà, c’est parti pour 6 heures d’écoute entrecoupée par quelques pauses-café histoire de partager nos ressentis. Ce qui va me permettre d’encore mieux faire connaissance avec Jeff. Il sera disponible durant toute la période d’écoute et permettra de très rapidement peaufiner nos tests. Il faut dire que ce qui assez sympa est le fait que nous sommes globalement toujours sur la même longueur d’onde. Que ce soit pour ce test ou pour d’autres à base d’autres marques d’enceintes ou d’électroniques. Nos attentes concernant l’approche de la restitution musicale doivent être assez proche. Du coup toutes ces écoutes prennent une dimension intéressante du point de vue du peaufinage.
Nous décidons de démarrer le système avec quelques enregistrements bien denses dans le but de clôturer la période de chauffe. Ce qui se passe évidemment sans souci, mais qui révélera très rapidement un petit manque. L’écoute est un peu sèche et carrée. Je détermine assez rapidement d’où vient le souci. Les câbles HP sont les Analysis Silver. Il faut dire que je n’ai jamais été très réceptif à ces câbles. Ce n’est pas grave puisque nous décidons très rapidement de les changer pour les remplacer par mes Analysis Oval 8 qui pour moi reste une référence par rapport à leur rapport qualité prix et ceci sur base des B&W série 800.
À partir de maintenant nous allons prendre un pied magistral. L’écoute se révèle entière sur tous les plans. Et pas seulement du point de vue de la puissance mais bien de toutes les matières extraites du CD. Je m’attendais à une écoute un peu lourde comme nous pouvons le ressentir avec du Mcintosh ou à l’inverse un peu trop droite comme nous pouvons aussi le ressentir avec les CAM-400 de chez Classé Audio. Dans ce cas-ci, nous avons l’équilibre le plus précis qu’il m’ait été donné d’entendre sur des 801D. L’écoute est rapide, dynamique mais peut être aussi d’une très grande douceur. Tous les Cds que nous allons écouter sont les mêmes que nous utilisons pour nos tests. Vous pouvez les retrouver sur ce forum sous la rubrique CD ou dans d’autres Crs d’écoutes.
Ce qui impressionne c’est la maîtrise totale de l’ensemble du spectre. L’ensemble ne dégage aucune onde parasite. Le grave du point de vue de l’onde sonore a disparu au profit d’une multitude d’information palpable. Et pourtant ça descend toujours aussi bas mais avec une maîtrise rarement atteinte. Cette association nous permettra de découvrir que le haut du spectre peut monter très haut sans jamais agresser l’auditeur. Et ça c’est un point important pour moi. Nous devons pouvoir écouter durant quelques heures sans fatigue auditive quel qu’elle soit. Et c’est vraiment la force de ce système. Tout est là mais parfaitement maîtrisé. Et quand je dis parfaitement j’ai l’impression que ce mot n’est pas encore assez fort.
Les Cds défilent mais ce qui nous surprend et qui à mon sens est un excellent signe c’est qu’une fois qu’un morceau est lancé nous l’écoutons dans son entièreté. Fini le zappage, nous sommes en totale immersion musicale. Je retrouve ici le même équilibre que sur mon système. Nous quittons toutes approche matériel au bénéfice de l’œuvre. Et c’est bien là le but premier de telle configuration. J’ai parfois l’impression que nous oublions cette approche dans notre démarche audiophile qui peut très vite dériver vers une démarche d’idiophile.
Après plus de deux heures d’écoute, nous développons nos ressentis autour d’une bonne table dans l’arrière-boutique. Nous nous remémorons les quelques bons moments de fou rire face à de nouvelle sensation. À plusieurs reprises, lors de nos écoutes, nous nous surprenons à rire comme des enfants tellement certaines sensations sont intenses.
Il y a une image forte qui m’est passée par l’esprit lors de ces écoutes. J’avais vraiment la sensation de me retrouver sur une énorme montagne russe. Pression, accélération, effet d’apesanteur. Toutes ces sensations qui vous font perdre pied.
Et à propos de sensation comment ne pas parler de la pression acoustique apportée par ces 801D via ces blocs de puissance. L’effet « live » est total. Ce coté là est énorme mais sans jamais déborder vers l’excès. Tout reste absolument cohérent. Et ce qui est encore plus surprenant c’est que nous ressentons cela à tous les niveaux sonore.
Je tiens aussi à préciser que cette pression acoustique n’est pas le plus important à mes oreilles comme certains ont pu le laisser supposer. Mais cela a bien sa place dans une écoute dite « live » donc vivante.
Après ces quelques premières heures d’écoutes, nous pourrons aussi confirmer ce que j’ai toujours ressenti à l’écoute des 800D
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