"Le mystère de la disparition des abeilles", de Mark Daniels

Le mystère de la disparition des abeilles, de Mark Daniels, Arte Editions, 2010



Ce genre de documentaire devrait être visionné partout, dans les entreprises et les parlements, dans les salles d'attente, les administrations, dans les gares, les avions, les universités, les aéroports, les bars, les écoles.

On est effarés de voir combien la situation de notre espèce ressemble à celle du Titanic au démarrage de son premier et dernier voyage. Et on a beau le crier, les passagers n'ont rien a foutre, ils font comme si rien n'était, se gavent, se shootent, se soulent la gueule et regardent avec des yeux ahuris d'opiomanes, l'iceberg minuscule devenir montagne.

C’est malheureusement le cas ... sauf que pour moi ce n’est pas un mystère, enfin, en partie au moins.

Indispensable à l'équilibre des écosystèmes et au maintien de la biodiversité, la "besogneuse" disparaît doucement mais surement.
Ce qui est déroutant, c'est que la survie de l'espèce humaine dépende de cet insecte, mais surtout que l'hominidé "yckIkeack" scie volontairement la branche sur laquelle il est assit.

De nombreuses espèces se sont adaptées à nos comportements irrationnels, mais l'esclave hyménoptère actant pour la pollinisation des cultures succombe en masse.
Un rappel à l'ordre face au sur accroissement de près de 300% et les dérives accompagnant l'exploitation de ces cultures depuis les années 60?

L'appauvrissement excessive des terres cultivables, relevé en Europe notamment, la disparition des abeilles, l'accroissement des catastrophes naturelles etc, mettent en évidence, enfin pour moi, une certaine corrélation.
Notre planète nourricière face aux excès de l'homme, suffoque et se révolte. A croire qu'un processus, qu'une phase d'autodestruction pourrait bien s'être enclenchée, afin éradiquer le parasite humain...

Je recommande vivement aussi l'ouvrage "Le Sol, la terre et les champs" de Claude Bourguignon, ingénieur agronome formé à l'Institut national agronomique Paris-Grignon, "viré" de l'INRA pour avoir publié ses travaux sur la microbiologie des sols.
Il a constaté que depuis les années 80, 90% de l'activité micro-biologique des sols a été détruite, consécutive aux techniques agressives d'une culture intensive.
La terre meurt...

loyzf a écrit:

L'appauvrissement excessive des terres cultivables, relevé en Europe notamment, la disparition des abeilles, l'accroissement des catastrophes naturelles etc, mettent en évidence, enfin pour moi, une certaine corrélation.
Notre planète nourricière face aux excès de l'homme, suffoque et se révolte. A croire qu'un processus, qu'une phase d'autodestruction pourrait bien s'être enclenchée, afin éradiquer le parasite humain...

Ah mais c'est clair comme de l'eau qu'il y a une corrélation entre tous ces phénomènes. C'est ce qui montre le film sur la seule lorgnette des abeilles. Si les abeilles disparaissent, les plantes concernées par l'activité pollinisatrice des abeilles s'effondreront aussi altérant de manière imprévisible des écosystèmes entiers, menaçant une bonne partie de la production alimentaire. Tout se tient. La terre toute entière est un être vivant dont l'équilibre est une sorte de miracle, tout est lié.

Citation :

Je recommande vivement aussi l'ouvrage "Le Sol, la terre et les champs" de Claude Bourguignon, ingénieur agronome formé à l'Institut national agronomique Paris-Grignon, "viré" de l'INRA pour avoir publié ses travaux sur la microbiologie des sols.
Il a constaté que depuis les années 80, 90% de l'activité micro-biologique des sols a été détruite, consécutive aux techniques agressives d'une culture intensive.

C'est une des personnes qui témoignent dans le film de Coline Serreau "Solutions locales pour un désordre global". Il explique et montre précisément la stérilisation des sols par l'agriculture industrielle avec des exemples précis. Et dans le même temps on voit ces jours-ci ces saloperies de compagnies multinationales qui achètent partout dans le monde les bonnes terres agricoles encore préservées de la destruction. Elles continuent à faire provision du bien commun pour le revendre ensuite en pièces détachées et à prix d'or aux pauvres gens qui hériteront du merdier. Ça me donne envie de vomir cette société pourrie qui incarne à ce point l'avilissement de l'être humain.